Envie de découvrir le monde tout en poursuivant tes études ? Partir à l’étranger après le bac n’est pas un rêve inaccessible. Que tu intègres une école de commerce ou d’ingénieurs, une licence ou un BTS, les opportunités sont nombreuses pour décoller dès la première année ! On fait le point sur les différentes options pour t’aider à planifier ton départ à l’étranger après le lycée !
L1 et BTS : Erasmus+ pour partir en stage à l’étranger
Erasmus fait partie des dispositifs les plus connus dans l’enseignement supérieur. Le programme Erasmus+, de son nom complet, permet aux étudiants de partir étudier ou effectuer un stage dans un autre pays d’Europe, tout en restant inscrits dans leur établissement en France. Les participants peuvent également bénéficier d’une bourse pour financer une partie de leur séjour.
La plupart des universités — ainsi que d’autres établissements comme les écoles d’ingénieurs — proposent des séjours d’études à l’étranger via Erasmus+ ou d’autres partenariats internationaux à partir de la deuxième année post-bac (L2).
En revanche, partir dès la première année ne passe pas par un échange universitaire classique, mais plutôt par un stage à l’étranger, d’une durée minimale de deux mois. Ce type de mobilité s’effectue le plus souvent entre la fin de la L1 et le début de la L2.
Un stage Erasmus+ met déjà un certain temps à se préparer, mais un départ peut parfois s’organiser en 2 à 4 mois.
Pour un séjour d’études Erasmus+, il faut compter plus de temps ! Il faut souvent s’y prendre 6 à 12 mois avant le départ. C’est pour cela que les semestres à réaliser à l’étranger s’ouvrent souvent à partir de la deuxième année de formation dans les universités et écoles. Les démarches sont lancées en première année pour partir, au plus tôt, lors de la deuxième année.
En BTS, un stage à l’étranger encadré par le dispositif Erasmus+ peut aussi te donner l’occasion de partir dès ta première année d’études post-bac. Ce stage à l’international, dans l’un des pays partenaires du programme, peut compléter, voire remplacer tes périodes de stage obligatoires.
En CPGE, les cas sont plus rares, mais dans certains établissements, il est possible d’effectuer un stage Erasmus+ à l’étranger, entre la première et la deuxième année. Le secret, c’est de te renseigner auprès de l’établissement de formation que tu comptes intégrer !
Pour déposer ta candidature et espérer vivre un stage à l’étranger, tu dois prendre contact avec le service des relations internationales, ou le service des stages de ton établissement, ou sinon avec l’Enseignant référent pour l’action européenne et internationale (ERAEI) de ton lycée si tu prépares un BTS.
Universités et écoles : les doubles diplômes pour partir dès la première année
Les doubles diplômes sont une porte d’entrée pour partir à l’étranger dès la première année post-bac. Ces cursus très riches permettent d’obtenir deux diplômes en même temps : un français et un étranger, dans un même domaine ou dans des disciplines complémentaires.
Les étudiants effectuent une partie de leurs études en France, et l’autre à l’étranger, dans l’établissement partenaire. Tu peux retrouver ces cursus dans plusieurs types d’établissements : les universités, les écoles d’ingénieurs, les IEP (Institut d’Études Politiques — Sciences Po), les écoles de commerce, etc.
Selon le programme, tu peux commencer la formation à l’étranger, dès la L1 ou L2, puis revenir en France seulement pour la fin du cursus, mais ce n’est pas le cas pour tous les doubles diplômes. Parfois, c’est l’inverse qui est prévu : tu commences en France et pars ensuite.
Il existe aussi des doubles diplômes organisés entre deux établissements français.
Par exemple, Panthéon-Assas Université propose le double diplôme de maîtrise (niveau Master 1) en droits français et anglais, en quatre ans, en partenariat avec le King’s College London. Les étudiants effectuent les deux premières années d’études à Londres, puis les deux suivantes à Paris. Ils peuvent ensuite prétendre aux métiers du droit dans les pays « et même au-delà », lit-on sur la page de la formation.
Les écoles de commerce et leurs campus internationaux pour s’envoler après le bac
De nombreuses écoles de commerce offrent l’opportunité à leurs étudiants de première année de s’envoler (ou de prendre le train quand c’est possible — pensons au bilan carbone !) vers l’étranger dès la rentrée.
Cela est rendu possible notamment grâce à leurs campus internationaux. Les étudiants tout droit sortis du lycée ne vont pas étudier dans un établissement partenaire, mais bien dans l’école dans laquelle ils se sont inscrits sur Parcoursup, dans ses locaux situés à l’étranger.
À l’EM Normandie, par exemple, les étudiants du PGE (Programme grande école) ont le choix, dès la première année, d’effectuer leur rentrée sur l’un des campus de l’école situés en France, à Caen ou Paris, comme à l’international.
« Dans leur parcours de PGE, les étudiants ont six mois obligatoires d’expatriation, que ce soit sur nos campus ou dans une université partenaire », explique Anne-Sophie Courtier, directrice générale de l’EM Normandie. « Mais chaque année, on va leur poser la question de savoir : est-ce que vous voulez rester sur votre campus en France ou est-ce que vous souhaitez partir sur le campus d’Oxford, de Dublin ou de Dubaï ? Et chaque année, ils vont pouvoir faire ce choix de partir », poursuit-elle.
Généralement, en première année, le choix du campus s’effectue lors de la formulation des vœux Parcoursup. Dans la plupart des cas, le choix d’un campus correspond à un sous-vœu.
Et pourquoi pas une césure ?
Une césure est peut-être ce qu’il te faut juste après le bac. Pour profiter de ce dispositif un semestre ou une année, tu dois d’abord être inscrit dans un établissement de formation. Concrètement, il s’agit d’une suspension temporaire de ton cursus. À la fin, tu reprends ta formation et tout du long, tu gardes ton statut étudiant.
Tu peux partir en césure avant d’entamer ta première année d’études supérieures, après ta première année, juste avant la deuxième, ou alors, après ta deuxième année, juste avant la troisième année.
La césure : quand en faire la demande et comment bien en profiter ?
Pendant une césure, tu peux t’occuper de différentes façons, en France comme à l’étranger à travers :
- La réalisation d’un ou plusieurs stages
- L’occupation d’un emploi
- Un service civique
- Un volontariat solidaire, associatif, sapeurs-pompiers, international, en administration, en entreprise (VIA et VIE), dans le corps européen de solidarité, etc.
- Un projet humanitaire
- Une formation
- Un projet entrepreneurial
- Des voyages
L’incroyable césure de Quentin, étudiant en M2 à l’EM Normandie
Sinon, tu peux aussi envisager de carrément t’inscrire dans un établissement de formation étranger. Mais c’est un défi plus important : il faut passer par une procédure d’inscription entièrement en langue étrangère, éventuellement faire une demande de visa et s’assurer de la valeur du diplôme sur le marché français et international. Même si ce n’est pas forcément dès la première année, il est possible de partir à l’étranger dans quasiment tous les types de formation. Plusieurs cursus rendent même obligatoire la mobilité internationale à un moment ou un autre du parcours !